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"Et que méritaient-ils d'autre ces gens d'origine et de langue inconnues, sans maisons, ni pâturages, ni armes, ni troupeaux? Mêlés à tous les peuples et dans chacun étrangers? Toujours en marche pour n'arriver nulle part? Ces chaudronniers, ces diseurs de bonne aventure, ces montreurs d'ours, de chiens et de singes savants."
Joseph Kessel, "Les cavaliers" Les autorités turques dénombrent 500 000 tziganes sur leur territoire, la plupart sédentarisés dans la partie occidentale du pays. Les ethnologues, quant à eux, estiment qu'ils seraient 2 à 3 millions à vivre en Turquie. Ce pays abriterait ainsi, avec la Roumanie, la plus grande population tzigane au monde. Cette différence de chiffres s'explique parle nomadisme d'une partie de cette population, ainsi difficile à recenser et à appréhender. En outre, victimes de discriminations et de mépris, les Tziganes ne revendiquent pas leur identité et tendent même à la camoufler, se présentant kurdes ou arabes pour éviter la stigmatisation. En perpétuelle errance, vivant en famille ou en petite communauté, les nomades se déplacent lentement, en voitures, en sites-cars, ou en charrettes tirées par des chevaux, sur les plateaux anatoliens et dans les plaines de Mésopotamie. Ils installent provisoirement leurs tentes en périphérie des villes ou à proximité des terres agricoles au temps des récoltes. Ils sont à la recherche de petits travaux, chantiers ou cueillettes, et exercent, lors de mariages et célébrations diverses, leur talent de musiciens. Ce projet tend à mettre en lumière une population méconnue, anonyme, presque invisible. |
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